Après les T-shirts style camp de concentration et les vêtements sexistes pour bébés, place aux bodys estampillés « stars du X ». Une site de vente en ligne est dans le collimateur de militants australiens en raison des slogans tendancieux, voire obscènes figurant sur des produits à destinations des bébés. Cafe Press, un site américain décliné dans plusieurs pays, permet en effet à tout un chacun de concevoir des vêtements personnalisés en les customisant. Or il semblerait que certains utilisateurs du site aient eu le bon goût de créer des bodys, bavoirs et T-shirts affublés de messages comme : « Star du porno XXL retraitée », « Baise-moi comme une star du porno » ou encore « Super masturbation ».
Le compte Twitter de la compagnie a reçu de nombreux messages d’internautes choqués par la présence de ces produits sur le site.
Who the f**k thought this was a good idea!!! #Cafepress shame on every sick person buying this stuff! pic.Twitter.com/h3Epbm14qH
— Diamond (@D_Darling27) November 24, 2014
BABY CLOTHES with slogan F**K ME LIKE A PORNSTAR http://t.co/2tWIo3LK5Z @MelLiszewski @caitlin_roper @CollectiveShout pic.Twitter.com/B1GzpbBxCk
— Heather McNab (@heatherlmcnab) November 22, 2014
Selon Caitlin Roper, militante appartenant à l’association australienne de défense des droits des femmes Collective Shout, interviewée par le quotidien anglais The Independent : « Cet humour pro-viol banalise les crimes sexuels à l’encontre des femmes et réduit un problème mondial qui touche des millions de femmes tous les jours à une chute de blague ». Et la militante de pointer du doigt le caractère choquant de ces slogans ambigus, qui évoquent sans ambages les abus sexuels à l’égard des enfants « Je ne comprends pas qu’il faille justifier que l’utilisation d’une imagerie inspirée du porno ou en tout cas sexualisée sur des vêtements pour bébés est inacceptable ».
Devant le tollé, Cafe Press a entrepris de retirer ces produits de la vente tout en présentant ses excuses aux consommateurs outragés. La lenteur du site à passer à l’action a cependant été largement critiquée. De fait, si les produits incriminés semblent avoir bel et bien disparu mardi 25 novembre, on pouvait encore trouver ce type de vêtements en faisant une recherche rapide la veille au soir.
Notons enfin que ces articles ne sont pas les seuls de nature à se complaire dans le mauvais goût. On ne peut s’empêcher d'éprouver de la gêne en découvrant ainsi ces bodys conçus pour des bébés atteints de trisomie 21 : « Je déchire grâce à mon chromosome en plus ou quoi ? »