« Aujourd’hui, c’est pour les handicapés, demain, ce sera pour les personnes âgées ? », s’est demandé Anne-Cécile Mailfert, porte-parole de l’association Osez le féminisme, après l’annonce de Jérôme Guedj de mener une réflexion dans son département de l’Essonne sur l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées. Avant d’ajouter, furieuse : « Une femme n'est pas le médicament d'un homme. »
Alors que le Conseil national d’éthique a rendu mi-mars un avis défavorable sur la légalisation de l’assistance sexuelle, le président du Conseil général de l’Essonne, Jerôme Guedj, a décidé de mettre en place un service public pour aider à l’éveil sexuel des personnes qui ne peuvent le faire seules.
Dans la foulée des associations féministes, des élus locaux de son parti ont également fait part de leur opposition au projet. Maud Olivier, députée PS et conseillère générale en charge de la lutte contre les discriminations, ne partage pas le point de vue de son collègue : « Répondre d’emblée à l’isolement et aux souffrances des personnes handicapées par un service de nature sexuelle ferme le débat et porte atteinte à la dignité des personnes handicapées, qui les enfermerait dans un ghetto sexuel », déclare-t-elle dans un communiqué. Le Parisien affirme aussi que d’autres élus de la majorité pourrait s’opposer au projet sur le handicap qui doit être voté lundi 25 mars au Conseil général. Ce à quoi Jérôme Guedj a répondu : « L’objectif était de lancer la réflexion. Il est atteint. Tant mieux. »
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