Le dernier numéro du magazine Causette dédie son dossier principal à l'avortement. Et ce à travers les témoignages forts de treize personnalités inspirantes et engagées qui "brisent le silence", comme Laurence Rossignol, Corinne Masiero, Valérie Damidot, Enora Malagré, Lauren Bastide, Clémentine Autain ou encore Anna Mouglalis.
L'actrice est à l'affiche du film L'Événement, réalisé par Audrey Diwan et adapté du roman éponyme d'Annie Ernaux, qui aborde justement le sujet de l'avortement dans la société française des années 60. Un long-métrage couronné par le Lion d'or à la Mostra de Venise.
"J'avais pris la pilule du lendemain. Après coup, j'ai bien senti que j'avais des sensations étranges, j'ai mis ça sur le compte du médicament. Mais ça n'a pas marché. J'ai donc dû avorter. Je n'ai prévenu personne", témoigne la comédienne de la série Baron Noir.
"Quelques jours après l'opération, je ressentais encore des effets de l'anesthésie générale. Comme mon père est médecin, il a vu que quelque chose n'allait pas et s'est inquiété. Je l'ai rassuré : 'Je ne suis pas malade, c'est parce que je sors d'une anesthésie, j'ai avorté.' Il a quitté la table et m'a plantée seule au resto", développe Anna Mouglalis dans les pages du magazine Causette.
L'actrice a également subi un second avortement. "J'avais dépassé le délai légal. Grâce à un réseau militant, une gynéco géniale a accepté de me prescrire un avortement médicamenteux hors délai. Le mec avec qui j'étais mariée a voulu utiliser ça pendant notre divorce. Il a demandé à l'avocat d'en parler en disant que j'aurais agi sans son consentement", fustige encore l'artiste.
Une parole essentielle, comme celle des autres personnalités qui ont accepté de témoigner pour Causette. "L'IVG doit cesser d'être un tabou", a affirmé Clémentine Autain. Sur Twitter, le mot clé #OuiJaiAvorté a déjà suscité un grand nombre de témoignages.