« Vomi », « dégueulis », « gerbe », et autres termes fleuris se multiplieraient sur Twitter quatre semaines environ avant l’émergence d'un pic épidémique de gastroentérite. C'est ce qui ressort d'une étude des autorités sanitaires britanniques de la Food and Safety Administration (FSA). Ils surveillent depuis peu l’apparition, et la fréquence d’utilisation des termes employés par les personnes atteintes de cette maladie hivernale bénigne mais non moins désagréable. La technique est encore au stade expérimental mais pourrait permettre dans un avenir proche d’enrayer les épidémies de gastroentérite et autres affections saisonnières en les anticipant davantage.
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Ainsi sur le blog de la FSA (en anglais), les scientifiques expliquent avoir minutieusement analysé les tweets postés lors du dernier pic épidémique de gastro. Ce qui leur a permis de mettre en évidence un premier lien entre les analyses des laboratoires et l’utilisation de certains mots-clés. Mais leur découverte est allée plus loin: puisque les personnes font souvent leur auto-diagnostic, l’apparition de mots-clés décrivant de façon plus ou moins exagérée les symptômes, permettait d’anticiper de plusieurs semaines le seuil épidémique. Et les termes les plus crus étaient surtout utilisés par les (heureux ?) premiers atteints par la gastro - plusieurs semaines avant l’apparition du pic de la maladie !
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Conclusion: « Il faut que ces commérages sur les réseaux sociaux augmentent » à propos des symptômes liés à la gastroentérite, estime James Baker, l’un des auteurs de l’étude de la FSA. Mais pour que l’outil soit réellement efficace, il reste encore à réaliser quelques ajustements, comme par exemple le seuil à partir du quel le risque est jugé significatif. Un détail troublant nous a cependant sauté aux yeux: pourquoi les termes associés aux autres symptômes de la gastro sont-ils absents de l’étude ?