"Les femmes sont les premières victimes des crises", nous rappelle l'ONG Care. En partie parce qu'elles ce sont toujours elles que l'on retrouve en première ligne. En ces temps de pandémie de coronavirus, pas ou peu de confinement autorisé pour toutes celles qui travaillent afin de répondre à nos besoins : les aide-soignantes, les travailleuses sociales, mais également les caissières, bien sûr. Des salariées qui risquent leur vie chaque jour pour nous servir, malgré une précarité certaine, et une considération bien trop mince.
Mais cette situation ne laisse pas Anne Hidalgo insensible. La maire de Paris a annoncé sur Twitter la mise en place d'un accueil gratuit, dans les crèches et les centres de loisirs de la capitale, des enfants des "personnels des commerces alimentaires parisiens". De quoi soulager un petit peu la charge mentale et l'anxiété considérables des caissières mères de famille. Un geste nécessaire.
Cette mesure solidaire et essentielle devrait être effective tout au long des deux prochaines semaines, a poursuivi la maire. Mais comment faire au juste si vous êtes concerné·e ? Rien de plus simple : il suffit de compléter le formulaire disponible sur le site de la ville de Paris, scan d'un justificatif à l'appui. Une initiative qui fait plaisir à voir donc, et qui semble marcher sur les pas des décisions testées et approuvées dans d'autres villes en France. Effectivement, la garde gratuite des enfants de caissiers et caissières est déjà proposée à Nice et à Cannes. Un accueil assuré en semaine, mais également les week-ends et les jours fériés, comme le rappelle France Bleu.
"Il est important pour tous ces parents, au contact du public et qui assurent la continuité des fonctions vitales pour la population, d'avoir l'esprit libre en sachant que leurs enfants sont entre de bonnes mains, protégés", a déclaré à ce titre le maire de Cannes David Lisnard. En cette période de vacances scolaires, les enfants en question seront ainsi surveillés par des professionnels "compétents", assure-t-il, et ce dans le respect des mesures sanitaires (masques, savons) et des gestes-barrières les plus élémentaires. C'est désormais à Paris de montrer l'exemple.
Proposer aux personnels des commerces alimentaires cet accueil en crèches coule de source. Car en France, cela fait depuis le mois de mars qu'une telle initiative est généralisée au niveau national. Mais elle ne concernait jusqu'alors que les enfants de soignants, pompiers et aides à domicile, des professions tout autant confrontées aux risques quotidiens de contagion. Le coût de ces services, quant à lui, est pris en charge par les Caisses d'allocations familiales, précise ce reportage de LCI. Et ce afin de contribuer "à l'effort collectif face à l'épidémie".