Depuis ce week-end, le nom de Florence Lamblin est de toutes les conversations. Et pour cause, adjointe au maire du XIIIe arrondissement de Paris sous l’étiquette Europe Ecologie-Les Verts, cette quadragénaire serait impliquée avec 17 autres personnes dans une vaste affaire de blanchiment d’argent liée à la drogue.
Une onde de choc dont les Verts, qui ont rapidement pris leurs distances avec Florence Lamblin, se seraient bien passés. « EELV n’a rien à voir avec tout ça, c’est une affaire privée qui n’a rien à voir avec ses fonctions d’élue », a d’ailleurs réagi le parti, rappelant au passage que cette mère de famille n’occupait aucune responsabilité dans les instances d’Europe Ecologie-les Verts.
Prenant la défense de la principale intéressée, Denis Baupin, député EELV du XIIIe arrondissement de Paris, décrit toutefois une femme « très dévouée, très compétente ». L’homme, qui a fait la campagne des législatives avec elle, avoue par ailleurs avoir « beaucoup de mal à croire à cette histoire ». Quant à Yves Contassot, conseiller EELV, il s’étonne « qu’on jette son nom en pâture comme ça. C’est très à la mode de taper sur les écolos en ce moment, y en a un peu marre ! ». Et d’insister, tentant d’éteindre la polémique : « Elle m’a dit par SMS qu’elle n’y était absolument pour rien ».
Ces arguments ne suffisent pas à l’UMP, qui ne cesse de crier à la « permissivité » d’une partie de la gauche face à la drogue. « L’approche par les Verts et le PS de la question de la drogue créent un climat permissif qui fait que certains ne voient pas la différence entre le licite et l’illicite », juge ainsi Philippe Goujon, député-maire du XVe arrondissement de Paris.
Mais pour Me Jérôme Boursican, l’avocat de Florence Lamblin, cette affaire ne serait rien de plus qu’une erreur judiciaire. « A l’invitation de sa banque, ma cliente a souhaité rapatrier 350 000 euros provenant d’un héritage familial placé sur un compte en Suisse depuis 1920. Elle s’est fait conseiller par une personne de confiance qui l’a mise en contact avec une relation susceptible de traiter ce genre de transaction. Elle s’est fait avoir, pensant que les fonds récupérés étaient les siens et non pas de l’argent issu du trafic de drogue. Avait-elle conscience des activités de blanchiment de cette personne? A l’évidence non », tranche-t-il.
Quoi qu’il en soit, poursuivie pour « blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs », Florence Lamblin a suspendu ses activités au sein de sa municipalité. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, exige quant à lui sa démission pure et simple.
Crédit photo : mairie13.paris.fr
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