Les images de l'invasion de l'Ukraine, comme toutes les images de pays en guerre, sont insoutenables. Depuis le 24 février, pour fuir un conflit qu'ils et elles subissent de plein fouet, 1,4 millions d'Ukrainien·nes ont pris la difficile décision de tout quitter pour trouver refuge dans une nation voisine. La Pologne, la Hongrie, la Moldavie. Mais aussi la France.
Ce vendredi 4 mars, le gouvernement recensait 1 900 ressortissant·es du pays d'Europe de l'Est à s'être réfugié·es sur le territoire. Des familles pour la plupart (les hommes âgés de 18 à 60 ans ont l'obligation de rester en Ukraine pour se battre), qui se trouvent sans logement. Face à cette actualité alarmante, de nombreux·ses Français·es veulent agir et héberger celles et ceux dans le besoin.
Voici la marche à suivre pour proposer son aide.
Il est d'abord conseillé de se rapprocher de sa préfecture, qui depuis le 4 mars, pilote l'accueil des exilé·es. Le ministère de l'Intérieur a également créé deux plateformes dédiées. "Une pour les personnes morales : collectivités, associations ou entreprises et la seconde pour les personnes physiques : initiative citoyenne ou particuliers", énumère France Bleu.
La dernière a pour but de lister toutes les initiatives (insertion professionnelle, éducation, loisirs...) dont l'hébergement solidaire. Une façon de sécuriser et de facilité le procédé.
Parmi ces initiatives citoyennes, il y a le site "Solidarité accueil réfugiés ukrainiens", créé par Sébastien Champalaume, développeur de profession. "J'étais devant la télé dimanche à regarder un reportage sur les réfugiés ukrainiens et je me suis demandé comment les aider. Ma maison est déjà pleine, alors j'ai décidé de mettre mes compétences à profit", raconte-t-il à Franceinfo.
Il décrit le principe : "Les particuliers qui veulent proposer un hébergement s'inscrivent, décrivent le lieu de vie avec le département et la ville, le nombre de personnes qu'ils peuvent accueillir, cela génère un formulaire de contact sur le site. Les réfugiés peuvent alors contacter directement l'hébergeur par mail, mais de façon anonyme, sans échange de coordonnées dans un premier temps". Rassurant.
Preuve que la mobilisation solidaire est réelle, en quelques jours à peine, l'application comptait 68 inscriptions et 17 hébergements proposés. En Bretagne, dans l'Aveyron, en région parisienne, dans le Lot, en Pays de la Loire, en Dordogne, dans la Somme, en Isère et dans les Alpes-Maritimes. Prochaine étape : traduire l'interface en ukrainien.