Les temps sont durs. A la maison, difficile d'avoir une minute à soi. On se perd entre moments en famille, en couple ou derniers dossiers à régler pour le boulot. Et par-dessus le marché, on a du mal à se trouver une minute au calme pour se relaxer deux secondes. Le lit ? Trop propice à la sieste. Le salon ? Déjà occupé par sa moitié (voire pire, ses gosses). La salle de bain ? Pas tellement d'endroit où s'asseoir. A moins de quitter son joli foyer direction le café et de se noyer dans une torréfaction trop serrée, on ne trouve pas vraiment de solution à notre problème de quiétude essentielle - et surtout pressante.
Et si on vous disait qu'on a la réponse à votre envie irrémédiable d'un coin pour temps privilégié (ou personne ne viendra vous déranger, aussi attachée soyez-vous à votre entourage) ? Un coin d'ailleurs si petit, qu'on l'appelle justement : le petit coin. Oui, les toilettes peuvent aussi vous sauvez la mise en cas d'un trop-plein d'activités périphériques.
Car pour le coup, il sera plus difficile de venir vous perturber sur la cuvette. Que vous passiez sa porte pour une raison commune ou non, on n'osera sûrement pas vous poser la question. Installez-vous avec un livre, un magazine, un podcast ou votre téléphone, et profitez du silence (ou du moins de la distance que vous pourrez mettre avec les autres) pendant dix ou quinze minutes.
Un moment de répit où l'on ne vous embêtera pas avec les courses, ni la place des choses que certains devraient connaître depuis longtemps, ou encore le flot incessant de paroles qui a tendance à vous oppresser. (Avez-vous réellement besoin de connaître chaque détail précis des consultations de votre mec podologue ? Non. Beurk).
En parlant des hommes, d'ailleurs, il semblerait que c'est à eux qu'il faut dire merci pour cette idée insolite. Apparemment plutôt familiers du fait, ils passeraient environ 7 heures chaque année à se cacher entre ces quatre minuscules murs pour être peinard, d'après une étude menée par Pebble Grey, marque britannique leader de la salle de bain. 7 heures, soit une journée de travail à rester planqué pour éviter de se faire choper en train de jouer à Candy Crush, ou pour souffler avant de changer la couche du dernier qui vient de s'enfiler un petit pot aux épinards.
Si on regarde les chiffres de plus près, on voit même qu'un quart du millier d'hommes interrogés considérerait cet espace clos comme son endroit sûr à lui, et un autre estimerait que sans cette parenthèse plus ou moins enchantée, la vie leur serait presque insupportable. La faute à quoi ? A un surmenage massif, à une incompréhension de la part de leur conjoint·e, bref, assez de raisons auxquelles on s'identifie largement et qui, si cela nous évite de dépenser notre salaire en psychothérapie, nous donnent envie de tester la méthode WC.