C’est à peine mieux qu’en 2007, où l’UMP avait investi une femme pour trois hommes dans les circonscriptions acquises à la gauche : pour les scrutins des 10 et 17 juin prochains, l’UMP présentera moins de 30% de femmes aux législatives. Une position que le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, justifie justement par la situation de 2007 : « Dès lors que nous avions 317 députés sortants et qu'une bonne part d'entre eux se représentent et ont un ancrage remarquable sur leur territoire, il était extrêmement difficile de les sacrifier ». Pour M. Copé, ce choix n’a pas été fait « de gaieté de cœur », d’autant plus qu’il obligera le parti à payer des « amendes » pour ne pas avoir respecté l'objectif de parité fixé par la loi de 2000. En effet, chaque année depuis 2007, le financement public de l'UMP est ainsi amputé de 4,13 millions d'euros (sur 17 millions de dotation).
Pour Marie-Jo Zimmermann, députée UMP de Moselle et promotrice de la parité, « Jean-François Copé est très sincère. Il hérite d'une situation qui est celle d'il y a dix ans quand nous n'avons pas su présenter plus de femmes aux législatives alors que nous sortions d'une période d'opposition. » Elle déplore en revanche certains choix de la Commission nationale des investitures, « comme à Paris où l'UMP a trois députées sortantes qui se trouvent remplacées par des hommes et où toutes les candidates investies le sont dans des circonscriptions ingagnables ». Avant d’ajouter : « Cela défrise certains caciques à l'UMP d'investir des femmes dans des circonscriptions gagnables. […] L'argument le plus avancé en CNI pour expliquer notre retard est toujours qu'il n'y a pas de femmes ou qu'elles ne sont pas compétentes ».
Source : lefigaro.fr
Crédit photo : AFP
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