Samedi 27 octobre, un groupe de militantes du collectif Femen a envahi le magasin Ikea de Gonesse, en région parisienne, pour protester contre la décision d’enlever toutes les figures féminines du catalogue d'ameublement distribué en Arabie Saoudite. En effet, au début du mois, le géant du meuble suédois a révélé avoir cédé aux pressions saoudiennes pour intégrer un nouveau marché très lucratif, avant de s’excuser publiquement et d’entamer des démarches avec la franchise du pays pour rayer cette autocensure. Mais la démarche n’a pas suffi aux militantes féministes.
Les Ukrainiennes de Femen, qui ont installé des antennes dans plusieurs capitales, se sont emparées de l’affaire : mercredi, c’est dans un magasin Ikea d’Hambourg en Allemagne qu’elles ont manifesté, les seins nus peints aux couleurs du drapeau allemand, brandissant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : « Allah nous a créées visibles ». Elles ont justifié leur engagement, expliquant que « les dollars islamistes sont plus important pour Ikea que la liberté ou l'égalité ». Puis, jeudi, une militante québécoise a manifesté dans le magasin montréalais avec une pancarte et la mention « impossible de m’effacer » tagué sur le ventre. Samedi, en France, des militantes ont construit une barricade de meubles et sont montées dessus, toujours seins nus, claironnant « Marianne is angry ! » (Marianne est en colère) ou encore « Women are still here !» (Les femmes sont encore là).
Crédit photo : postedeveille.ca
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