C’est à la veille de la grande conférence sociale, organisée lundi et mardi par le gouvernement, que le collectif les Féministes en mouvement (FEM), réunissant 45 associations féministes, avait organisé ses rencontres d’été à Evry. Durant deux jours ce weekend, les féministes se sont ainsi donné rendez-vous avec pour thème principal l’égalité entre hommes et femmes. L’occasion de soutenir les engagements féministes de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, qui a participé dimanche à cette grande rencontre. « Nous soutenons l'engagement féministe de la ministre des Droits femmes, Najat Vallaud-Belkacem, sur l'égalité professionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, dont le harcèlement sexuel et la prostitution », a déclaré le collectif. Quant à la ministre, elle a assuré dimanche que le « fil rouge » doit être « l'égalité professionnelle, la lutte contre la précarité des femmes, contre les stéréotypes et contre les violences faites aux femmes ». Certaines des associations représentées par le collectif s’étaient par ailleurs prononcées pour l’abolition de la prostitution, mesure défendue par la ministre des Droits des femmes. Se réjouissant de la création du ministère des Droits des femmes et de la parité respectée au sein du nouveau gouvernement, les Féministes en mouvement ont à nouveau fait savoir qu’elles souhaitaient que ce ministère « ait un budget conséquent, une administration dédiée et des moyens pour agir concrètement ».
Dans l’optique de la conférence sociale démarrant lundi, FEM a également adressé une contribution, stipulant que les associations féministes insistent « sur la nécessité de sanctionner les entreprises qui maintiennent les inégalités de salaires » et qu’elles exigent que les « entreprises qui maintiennent les inégalités de salaires » soient bel et bien sanctionnées. Alors que Najat Vallaud-Belkacem animera une table ronde dédiée à l’égalité professionnelle dans le cadre de cette conférence sociale, les féministes pointent du doigt le temps partiel subi dont les femmes sont les principales victimes et réclament « une augmentation des cotisations patronales sur les emplois à temps partiel » afin de réduire les inégalités professionnelles entre hommes et femmes.
Parmi les autres priorités et les prochains chantiers cités par le collectif féministe, figurent une « convention interministérielle pour l'égalité fille-garçon dans le système éducatif », la mise en place d’« un service public de la petite enfance et de la dépendance » mais aussi la création d’ « un observatoire national des violences faites aux femmes ». Rendez-vous est d’ores et déjà donné le 8 mars prochain, Journée internationale des Droits des femmes, afin d’analyser les avancées sur ces différents chantiers de l’égalité hommes-femmes.
Crédit photo : AFP
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