« Je suis catastrophé de voir que le gouvernement panique » : Israël Nisand, spécialiste en gynécologie et obstétrique du CHU de Strasbourg et membre du Haut Conseil de la population et de la famille (HCPF), ne valide pas le choix de Marisol Touraine, ministre de la Santé, d’avancer le déremboursement des pilules de 3e et 4e génération de septembre à mars 2013.
En effet, après la plainte mi-décembre d’une jeune femme de 25 ans paralysée à 65% après un AVC en 2006, qui accuse sa pilule contraceptive d’être à l’origine de ses maux, la polémique sur la dangerosité de ces médicaments ne cesse d’enfler. Une trentaine de jeunes femmes souhaiteraient également déposer plainte pour des raisons similaires.
Et si certains saluent cette décision de dérembourser très rapidement les pilules incriminées, le professeur Israël Nisand émet de sérieuses réserves : il craint notamment qu'elle engendre une défiance des femmes face aux contraceptifs oraux, une augmentation des grossesses non désirées et dénonce une opération financière pour économiser des millions d’euros de remboursement. « J’aurais préféré que le gouvernement rembourse les contraceptions qui sont sans risque depuis longtemps plutôt que de dérembourser des contraceptions dont on n’a pas prouvé qu'elles avaient un plus grand risque », clame-t-il.
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