Ce mardi 21 septembre, c'est la pleine lune. Le moment de se couper les cheveux pour certain·e·s, de faire l'amour pour décupler ses sensations selon d'autres, et de s'attendre à un sommeil particulièrement agité d'après une bonne partie de la population. Nuits entrecoupées de réveils inhabituels, endormissement difficile : nombreux sont les symptômes qu'on associe à ce phénomène mensuel. A raison.
Eh oui, d'après une récente étude réalisée par des chercheur·e·s issu·e·s du département de biologie de l'université de Washington, de l'université de Yale et de l'université de Quilmes, en Argentine, la qualité de notre repos nocturne serait bien impacté à ces moments de l'année.
Ainsi, peu importe l'environnement dans lequel on se trouve - rural ou urbain - on subit des modifications notables et ce, sur plusieurs jours. Durant les 3 à 5 dernières nuits qui précèdent la pleine lune, on s'endort plus tardivement de 30 minutes et on dort moins longtemps de 50 minutes, avance le rapport. Un changement significatif qui s'explique par la lumière bleutée qu'accentue le satellite.
D'après le docteur Alex Dimitriu, qui collabore avec la Sleep Foundation, celle-ci affecte notre production de mélatonine, une hormone naturelle qui permet de favoriser l'endormissement. Comme avec les écrans, finalement.
En Suède, des scientifiques ont elles et eux aussi observé le cycle du sommeil de participant·e·s aux alentours de la pleine lune. Et si à nouveau, l'intensité de la lumière réfléchie sur Terre est évoquée comme cause de nos troubles, l'étude a mis le doigt sur un détail tout autre : les hommes et les femmes interrogé·e·s n'y réagissent pas aussi fortement.
Les hommes perdent en moyenne 20 minutes de sommeil les jours précédant le phénomène, les femmes seulement 12. De plus, chez eux, les perturbations nocturnes ont été fréquentes, tandis que chez elle, aucune différence à déclarer en termes de qualité de sommeil. Une réponse curieusement différenciée à ces rotations astrales, que les chercheur·e·s préfèrent nuancer : leurs travaux s'étant cantonnés au stade de l'observation, difficile de tirer des conclusions de causalité.
En attendant, quelques conseils peuvent aider à rejoindre plus aisément les bras de Morphée. Dre Verena Senn, neuroscientifique, avise notamment : "l'idéal est de réduire l'exposition aux sources de lumière artificielle dans la chambre, de tirer les rideaux pour empêcher la lumière émise par la pleine lune de pénétrer dans votre chambre, et de fixer un horaire de coucher régulier pour améliorer le sommeil."
Rien de bien sorcier et pourtant, cette routine plus rigoureuse pourrait faire des merveilles.