Aussi compromis soit Halloween cette année - sauf si vous habitez dans une grotte, vous avez appris comme nous qu'on rempilait pour quatre semaines de (pseudo) confinement - ce n'est pas une raison pour ne plus succomber aux petits plaisirs que la saison implique. Les marathons de films d'horreur féministes, la célébration des sorcières en dévorant un, voire plusieurs, ouvrages qui leur sont consacrés, et puis bien sûr, tout ce qui a trait à la bouffe. Les bonbons, les gâteaux et les boissons typiquement anglo-saxonnes qui nous mettent du baume au coeur. Comme le Pumpkin Spice Latte, par exemple.
La recette de l'emblématique breuvage adulé par bien des amateur·ice·s de l'automne synthétise à elle seule le goût qu'incarnent octobre et novembre dans nos têtes. Rien à voir avec la citrouille en elle-même, il s'agit plutôt des épices utilisées dans sa tarte que l'on parsème sur un mélange d'expresso, de mousse de lait, de sucre et de crème fouettée. Un mix de cannelle, noix de muscade, gingembre et clous de girofle, précisément. Un délice, assurément.
En parlant de Pumpkin Spice d'ailleurs, à en croire plusieurs publications britanniques, ses effets ne pimenteraient pas uniquement nos papilles. Nos nuits, aussi, s'en trouveraient transformées. On s'explique : au-delà d'une concoction gourmande, le terme désigne apparemment une position sexuelle jouissive.
C'est la marque de sextoys et de lingerie inclusive Ann Summers qui est à l'origine de cette nouvelle parade. "Comme la plupart d'entre nous allons passer cet Halloween à la maison, nous voulions préparer quelque chose pour vous aider à ajouter un peu plus d'excitation à votre journée et vous assurer de ne pas manquer tous les cris et la chair de poule que vous méritez cette année", s'exclame une responsable de la marque auprès du Scottish Sun. Sous-entendu : à défaut de sonner chez les voisin·e·s, le "trick or treat" se passera sous les draps.
Jusqu'ici, ça nous va. On avait de toutes façons un peu abandonné l'idée de foutre un pied dehors avec ce temps catastrophique. Alors l'idée de passer notre week-end (ou tout le mois) au lit avec notre partenaire à se faire crier de plaisir l'un·e l'autre ne nous rebute pas tellement. Même pas du tout, pour être honnête. N'oublions pas non plus un argument de taille : se dépenser autant permet aussi d'avoir faim davantage, soit assez pour repasser par le placard à sucreries entre deux ébats intenses. Et choper un paquet de galettes bretonnes. Parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne.
Bon, concrètement, à quoi ça ressemble ? C'est simple, c'est la position de l'Andromaque, en plus intime. Pour les novices, ou celles et ceux qui n'auraient pas révisé leurs classiques, l'Andromaque, en plus d'être le nom d'une héroïne de la guerre de Troie (et femme d'Hector), décrit aussi la façon dont on s'assoit sur son·sa partenaire, qui reste allongé·e, pour le·la chevaucher. Quand on est au-dessus, en gros.
En ce qui concerne l'adaptation à la sauce Halloween, Ann Summers donne davantage de détails, ainsi que quelques consignes précieuses : "Prenez le contrôle de votre partenaire en le·la chevauchant et en étendant vos jambes de chaque côté des siennes. Puis, saisissez ses épaules lorsqu'il·elle est allongé·e."
Le but, c'est que son buste accompagnent l'élan général de notre corps au fur et à mesure que l'on va et vient, d'avant en arrière. Une synchronisation savoureuse.
"L'objectif est de vous balancer ensemble jusqu'à l'orgasme, et avec toute la stimulation clitoridienne que cette position implique, cela ne prendra probablement pas longtemps." Car voilà, l'avantage de l'Andromaque, et donc de son interprétation automnale, ce sont les frottements de notre clitoris sur le pubis de l'autre. Une caresse douce ou plus appuyée, que l'on maîtrise également en totalité. Et qui nous transporte en quelques mouvements rythmés. On ne nous avait pas menti, chair de poule garantie...