Après cinq jours marqués par des violences en Tunisie, le parti islamiste Ennahda au pouvoir a envoyé des signes d’apaisement, appelant à respecter la décision du ministère de l’Intérieur qui a interdit toute marche organisée à travers le pays vendredi, plaidant pour un « retour à la normale ». Parallèlement, plusieurs partis radicaux comme Ansar Al Charia, ont également renoncé à manifester pour la défense « des valeurs du sacré », annulant ce rassemblement « après l’examen de la situation », annonçait ce parti sur Facebook.
La polémique est partie dimanche dernier d’une exposition d’œuvres d’art présentée à La Marsa, banlieue nord aisée de Tunis. Plusieurs factions salafistes ont réagi violemment, dénonçant des « atteintes aux valeurs du sacré » et provoquant des émeutes qui ont fait un mort et plus de 100 blessés dans tout le pays. En effet, Ayman Al-Zawahiri, chef d'Al-Qaida, avait diffusé lundi un message appelant les Tunisiens à réclamer l’application de la charia et critiquant le parti au pouvoir.
Alexandra Gil
Sources : AFP et Lemonde.fr
Crédit photo : AFP
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