On connaît la réputation de la Suède. Depuis plus de 10 ans, la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes y a connu un véritable coup d’accélérateur. Congé parental partagé entre les parents, lutte contre les stéréotypes, plans d’égalité professionnelle dans les entreprises… Le modèle suédois est devenu le véritable laboratoire social de l’Europe.
Et pourtant, selon une étude publiée jeudi 27 juin par le fonds de capital-risque Almi Företagspartner, seule une entreprise sur neuf y est dirigée par une femme : 11% seulement des 90 000 entreprises du pays comptant plus de cinq salariés et 5 millions de couronnes (778 000 dollars) de chiffre d'affaires ont une directrice générale. Un chiffre qui reste très faible même si par comparaison, les femmes ne sont que 9% dans les comités exécutifs (« Comex »), des entreprises du CAC 40.
Du côté des conseils d’administration suédois, seuls 24% comptent au moins une femme. Un chiffre légèrement supérieur à celui des sociétés du CAC 40. Seuls 22,3% d’entre elles ont féminisé leur CA en 2012. La raison de ces résultats ? Selon l’étude, ils s’expliquent par la volonté de la Suède de ne pas imposer des quotas de femmes dans les directions d'entreprise, contrairement à son voisin, la Norvège qui l’a mis en place depuis 2008. Une décision qui ne sera d’ailleurs pas non plus prise au niveau européen comme l’avait suggéré la Commission européenne en 2012 – elle souhaitait imposer 40% de femmes dans les conseils d'administration. Neuf États membres s’y sont jusqu’à présent opposés.
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