Affaire Paul Varry : pourquoi le meurtre du cycliste est aussi une histoire de "masculinité toxique"
Affaire Paul Varry : pourquoi le meurtre du cycliste est aussi une histoire de "masculinité toxique"
Paul Varry était un jeune cycliste parisien de 27 ans. Il a été écrasé par un SUV après avoir fait remarquer au chauffeur dudit véhicule que son pied était coincé sous sa roue. Et ce alors que le SUV se trouvait sur la piste cyclable.
Un véritable drame en cours de traitement judiciaire à l'heure où ces lignes s'écrivent (un homme de 52 ans a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire), mais qui a déjà suscité indignations, manifestations sur la capitale, et cris d'alarme.
"Il tapait sur la voiture en disant "je ne peux pas bouger, mon pied est coincé". Il a reculé un tout petit peu et il a armé à gauche. Il a vraiment armé pour y aller quoi, s’est exclamé le témoin. J’ai vu sa tête passer sous la roue, c’est traumatisant. Personne ne peut survivre à ça !", a récemment déclaré à ce propos un témoin anonyme au micro de la radio RTL.
Beaucoup voient dans ce drame l'expression d'une masculinité toxique : l'emploi d'une véhicule comme le SUV, face à un vélo, comme affirmation d'une virilité mal placée. Une analyse de genre qui renvoie aux réflexions écoféministes de Sandrine Rousseau.