Éric Albert : Il n’y a pas d’entreprise bienveillante. C’est une valeur que l’on cherche à mettre en place mais qui n’est jamais acquise. On peut l’encourager, la pousser, mais on pourra toujours être pris en défaut. C’est un chemin, une quête qui vise à améliorer la qualité de vie du salarié. Mais attention, la bienveillance n’est pas incompatible avec l’exigence, ni avec la capacité à se dire les choses, ni avec l’efficacité.
É. A. : Plus le contexte de crise est important, plus les entreprises ont besoin de salariés qui essaient d’améliorer leur efficacité au travail. Pour cela, il faut travailler sans arrière-pensée, sans conflit interne. Pour que l’énergie que l’on va consacrer soit utilisée à travailler et non à régler ces rivalités.
É. A. : Il y a quatre niveaux de leviers possibles : d’abord simplement en améliorant la vie de ses salariés grâce à des crèches d’entreprise, des massages, des conciergeries, et de bonnes conditions de travail et du matériel de qualité. Ensuite, par la mise en place de règles de respect envers les uns et les autres : ne pas envoyer de mails le soir et le week-end ou ne pas organiser une réunion après 18h30 par exemple. En troisième lieu, il s’agira d’une attitude adaptée : un manager qui n’utilisera pas son pouvoir pour avoir un comportement transgressif : en étant par exemple jamais disponible, en ne répondant jamais aux demandes de ses collaborateurs, ou encore en se mettant en colère. Enfin, c’est aussi un mode de gouvernance qui n’apparaît pas brutal, mais qui respecte et partage avec les individus.
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