Le couple franco-allemand se réunit lundi à Paris, lors du 14e conseil des ministres des deux pays, qui débute par un entretien entre Nicolas Sarkozy, son Premier ministre François Fillon et Angela Merkel, tandis que leurs ministres respectifs dialogueront de leur côté. Le chef de l’Etat français et la chancelière allemande se pencheront sur les dossiers habituels : la gestion de la crise financière européenne, la résorption de la dette grecque et l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. S’ils affichent les mêmes objectifs pour l’Europe, au premier rang desquels la stabilité budgétaire érigée en règle d’or, certaines divergences sur les moyens à mettre en œuvre persistent. Ainsi, lors du dernier sommet européen, l’Allemagne a plaidé pour une mise sous tutelle budgétaire de la Grèce qu’a rejetée catégoriquement la France, au nom de la défense de la démocratie en Europe, qui va de pair avec une souveraineté nationale solide. Le président de la République n’hésite pas, d’ailleurs, à faire cavalier seul en confirmant que la France instaurerait dès « le mois d’août de cette année » une taxe de 0,1% sur les transactions financières, alors que l’Allemagne n’envisage pas une telle décision sans qu’elle ne s’applique à toute l’Union européenne.
La rencontre entre les chefs de l’Etat français et allemand se poursuivra par l’enregistrement d’une interview croisée qui sera diffusée ce soir sur France 2 et sur la chaîne allemande ZDF. Il y a fort à parier que l’évènement prendra un tour bien plus politique, puisque la chancelière allemande pourrait afficher son soutien au « presque-candidat » à la course élyséenne. C’est, du moins, ce qu’a récemment annoncé Hermann Gröhe, le secrétaire général de la CDU, le parti de Mme Merkel. Il faut dire que Nicolas Sarkozy cite régulièrement le modèle économique allemand pour légitimer sa réforme des retraites, sa restructuration des 35 heures, sa politique fiscale, ou encore sa volonté de revaloriser l’apprentissage. Ce refrain, énoncé lors de son allocution télévisée du 29 janvier dernier, a été repris par son Premier ministre, François Fillon, lors de son passage dans l’émission Des paroles et des actes, sur France 2.
Elodie Vergelati
(Sources : AFP, l’express.fr)
Crédit photo : AFP
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