Rendre visite à son gynécologue n’est généralement pas une partie de plaisir. Alors imaginez votre réaction si vous appreniez que celui-ci a pris des photos de vous les deux pieds dans les étriers à votre insu ! C’est la mauvaise surprise qu’ont eue les milliers de patientes du Docteur Nikita Levy, un gynécologue de Baltimore depuis décédé.
« Ces femmes se sentent toutes trahies et violées », a déclaré Howard A. Janet, l’un des avocats représentant les plaignantes, 3.800 au total. L’affaire a été rendue publique à l’occasion d’un recours collectif déposé par les différents avocats des victimes contre l’hôpital Johns Hopkins, l’employeur du docteur Levy, qui s’est suicidé au mois de février.
Les agissements du docteur ont été découverts lorsqu’une de ses collègues a remarqué qu’il portait une caméra-stylo attachée à son cou et en a alerté les responsables de l’hôpital. Le gynécologue a été contraint de livrer aux enquêteurs plusieurs appareils enregistreurs, dont une caméra-stylo similaire. Les officiers ont également découvert que Levy avait emmagasiné des photos de patientes, stockées sur les dix serveurs qu’il possédait. D’après l’un des avocats, Jonathan Schochor, l’enquête a par ailleurs révélé au cours des dernières semaines que Levy avait un comportement limite : plusieurs patientes ont rapporté qu’il leur avait fait remarques inappropriées sur leur anatomie et qu’il se livrait à des attouchements déplacés lors de ses examens gynécologiques.
De nombreuses victimes ont exprimé leur inquiétude à l’idée que les photos volées aient été diffusées par le docteur sur des sites pornographiques, bien que les autorités n’aient pas, pour l’instant, trouvé de preuve dans ce sens. Un site web ainsi qu’un numéro vert seront bientôt mis à la disposition des milliers de patientes du docteur Levy qui ont déposé un recours, ainsi que de toutes les autres victimes potentielles. Pas moins de 9.000 patientes pourraient être concernées.
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