Étude choc : 1 femme sur 5 est encore victime de maltraitances médicales aux États-Unis
Mauvais traitements, violences verbales ou physiques... Les maltraitances médicales envers les femmes enceintes sont une réalité au pays de l'Oncle Sam.
Dans une nouvelle étude publiée mardi 22 août 2023 par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies des Etats-Unis (CDC), le constat est sans appel : une Américaine enceinte sur cinq fait l'objet de maltraitances médicales, que ce soit durant la grossesse ou pendant l'accouchement.
Les maltraitances médicales évoquées sont de toutes sortes. Parmi les plus courantes, on retrouve : essuyer un refus ou être ignorée après avoir demandé de l'aide, se faire crier dessus ou réprimander, voir son intimité physique violée ou encore être menacée de ne pas recevoir un traitement ou être forcée à en recevoir un que l'on ne désire pas.
Menée sur 2402 femmes âgées de 18 ans et plus qui ont été interrogées à propos de leur première grossesse, cette étude ne s'arrête pas là et va bien plus loin. Des critères comme l'origine ou la couleur de peau seraient notamment pointés du doigt.
En effet, 30% des femmes noires disent avoir été victimes de maltraitances médicales, suivies de très près par les femmes hispaniques (29%) contre seulement 19% des femmes blanches.
Des indications qui choquent Wanda Barfield, directrice de la division de la santé reproductive du CDC : "En tant que médecin, mère et femme noire, il est décourageant d'entendre à quel point les mauvais traitements sont courants et de constater des différences dans les mauvais traitements et la discrimination lors des soins de maternité en fonction de facteurs tels que la race et la couverture d'assurance", déclare-t-elle.
Si on s'amuse à calculer, cela revient à seulement 22% des sondées qui se disent satisfaites du système de soins prodigués aux femmes enceintes aux États-Unis.
Si cette étude pointe du doigt un problème majeur de discrimination, elle met aussi en corrélation maltraitances médicales et absence d'assurance.
En effet, il est rapporté que les femmes sans assurance (28%) ni assurance publique (26%) au moment de l'accouchement ont subi davantage de mauvais traitements pendant les soins de maternité que les femmes bénéficiant d'une assurance privée (16%).
Mais ce n'est pas tout ! 45% des femmes interrogées ont aussi déclaré avoir hésité à poser des questions ou à discuter de leurs préoccupations à leur gynécologue par crainte d'être remballées.