Le fléau de l'antisémitisme perdure en France : les étudiants en témoignent
Le fléau de l'antisémitisme perdure en France : les étudiants en témoignent
Selon l'Ifop, via l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), près d'un étudiant juif sur deux aurait déjà subi une injure antisémite. Plus précisément, ils sont 45%, les étudiants à en témoigner
68% des Français juifs déclarent avoir déjà subi "moqueries et vexations", rapporte Le Parisien. L'enquête a été menée auprès d'un échantillon de 802 personnes, par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 8 juin 2023.
Ce rapport relayé le 28 septembre nous apprend que ces violences, verbales, physiques, psychologiques, prennent majoritairement la forme de "remarques stigmatisantes sur les juifs" : à raison de 89%...
Le changement d'établissement scolaire suite à un acte antisémite est une réalité : 4 % d'étudiants en témoignent.
Ces actes antisémites ont majoritairement lieu à l'université, dans une salle de classe, mais aussi sur les réseaux sociaux (32 %) ou les soirées étudiantes (24 %). Tant et si bien que 36 % des étudiants ont déjà dissimulé leur judéité pour éviter la haine.
Comme le relate encore cette enquête détaillée, 45% assurent auprès de l'Ifop avoir déjà été victime "d'injures antisémites", 43% des attaques physiques et/ou verbales.
Plus encore, ils sont 77 %, les sondés à affirmer que l'antisémitisme fait encore rage dans les universités. C'est déplorable. Ce qui marque à travers les conclusions de ce rapport, c'est l'euphémisation constatée des violences antisémites.
Par exemple ? 80% des sondés témoignent avoir été sujets à des "blagues sur la Shoah". A l'instar du "Point Godwin" sur Internet, les "blagues antisémites" sont encore très banalisées. Et pas seulement sur les réseaux sociaux. Le sujet d'Israël également a fait l'objet de bien des attaques verbales, et des insultes.