La cour d'appel de Riom a pris mardi sa décision concernant les charges retenues contre la mère de Fiona, la fillette disparue depuis sept mois. Cécile Bourgeon reste finalement mise en examen pour coups mortels aggravés, à l'instar de Berkane Makhlouf. Passible de la cour d'assises, elle risque trente ans de réclusion criminelle.
Alors qu'elle était au départ inquiétée pour quatre délits, dont « recel de cadavre » et « non-assistance à personne en danger », et encourait cinq ans de prison, Cécile Bourgeon avait vu les charges à son encontre requalifiées le 22 octobre après les déclarations de son compagnon l'accusant de violences envers Fiona. Maître Gilles-Jean Portejoie, l'avocat de la jeune femme de 25 ans avait alors demandé l'annulation de cette inculpation faute « d'élément nouveaux » dans l'enquête sur la mort de la fillette de cinq ans. « Je suis déçu que ma cliente soit mise en examen pour des faits qu'elle n'a pas commis, qu'elle conteste vigoureusement, et sur la seule foi des déclarations d'un co-mis en examen », a-t-il déclaré à l'AFP après le verdict de la cour, annonçant d'ores et déjà son intention de se pourvoir en cassation.
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Après plus de quatre mois de mensonges sur le sort de Fiona, portée disparue le 12 mai 2013 dans un parc de la capitale auvergnate, le couple Bourgeon-Makhlouf avait finalement avoué, à la fin du mois de septembre, la mort de la fillette qu'ils auraient tous deux enterré, nue, à la lisière d'une forêt. Pourtant, malgré les multiples opérations de recherches autour du lac d'Aydat (Puy-de-Dôme), le corps n'a toujours pas été retrouvé.