Faut-il plaquer un partenaire qui ne partage pas ses convictions féministes ?
Le procès Mazan suscite un grand débat sur Twitter. Gisèle Mazan, victime de viols, sous soumission chimique, dix ans durant, par son mari, et des dizaines d'autres hommes, incarne une affaire éprouvante, traumatisante, en lien avec les grands enjeux #MeToo.
Cependant, des internautes y vont de leur "Not all men". Comprendre : tous les hommes ne sont pas violeurs, agresseurs... Ce qui fait beaucoup réagir parmi la sphère féministe.
Idem pour les réactions masculines autour de l'Abbé Pierre, accusé d'agressions sexuelles et de viols, par le prisme de trente témoignages... Pour de nombreuses internautes, ces réactions euphémisent les violences sexuelles. Ce sont des "red flags" : des motifs à rupture.
D'après les conclusions du rapport établi par le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes cette année, 37 % des hommes considèrent le féminisme comme "une menace" en France. 37%, c'est une augmentation de trois points par rapport à l'année antérieure. Et ce alors que dans le même laps de temps, 92 % des Français reconnaissent que femmes et hommes sont traités différemment dans "au moins" un domaine de la société.