Par beaucoup d'aspects, notre cerveau est comparable à un muscle : c'est le seul de nos organes qui évolue toute notre vie, dans un sens ou dans un autre. En permanence, il peut s'accroître ou s'étioler, en fonction des stimulations qu'il reçoit. C'est ce qui fait sa magie –et sa complexité. Parce que si on s'entraîne avec acharnement à réaliser des squats parfaits, on pense moins à entraîner son cerveau. Et pourtant, c'est primordial pour empêcher la fatigue des connexions neuronales et lutter contre les désordres que cela provoque, avec en première ligne, la perte de mémoire.
Voici donc quelques astuces très simples pour garder votre cerveau en pleine forme et avoir une véritable mémoire d'éléphant.
Chercher à perfectionner sa mémoire alors que vous manquez de sommeil, c'est mettre la charrue avant les boeufs. La meilleure astuce est souvent la plus simple, et celle-ci ne fait pas exception à la règle : si vous voulez garder votre cerveau en bonne santé, dormez. Tout bêtement.
En effet, le sommeil joue un rôle primordial dans le processus de consolidation de la mémoire. Sans repos, vos souvenirs ne peuvent pas être emmagasinés, comme le rappelle... Car durant la nuit, pendant que votre corps récupère, votre cerveau s'active pour traiter les informations collectées pendant la journée et les " stocker " dans votre mémoire. Si vous allez d'insomnie en insomnie, il ne pourra pas effectuer ces tâches correctement, et en plus de la fatigue mentale que vous imposez à vos cellules grises, les trous de mémoire risquent de devenir récurrents !
Il faut savoir que notre cerveau est composé à 60% de graisses et consomme 20% de notre apport calorique journalier. C'est donc bien de surveiller sa ligne, mais prenez garde aux diètes draconiennes : à long terme, fuir le gras comme la peste peut avoir de lourdes conséquences sur votre mémoire.
Il faut toujours veiller à ce que votre cerveau ait le taux de lipides nécessaire à son bon fonctionnement. Alors non, ne foncez pas chez McDonald's vous gaver de glaces pour vous mettre à l'abri de la maladie d'Alzheimer : votre mémoire n'a besoin que du "bon" gras, c'est-à-dire des graisses polyinsaturées. Exemple de bonnes graisses ? Les acides gras oméga-3, que notre organisme ne produit pas naturellement, et qui sont particulièrement utiles à la fonction cérébrale : ils maintiennent vos connexions cérébrales en bon état et protègent l'hippocampe, la zone principale de la mémoire. On les trouve en grande quantité dans les poissons gras, comme le saumon, le hareng, ou le maquereau, ainsi que dans les fruits de mer. Vous pouvez également abuser des noix, des avocats, de l'huile de colza ou des épinards.
Idem pour les acides gras saturés : si le nom nous effraie, ce sont pourtant la composante principale de nos cellules cérébrales. Ils rendent plus malléables les membranes de ces cellules, où se déroulent les transmissions de messages. Cela contribue à faciliter les échanges dans cette zone et à accélérer nos réponses à des stimuli.
"L'homme est un animal social", clamait Aristote. Et ce n'est pas peu dire. D'après une étude pour le site Brain Athlete, des interactions sociales régulières aident à se prémunir contre les maladies mentales et la détérioration de la mémoire.
En fait, un manque de sociabilité entraîne une "dépression" du système synaptique du fait du manque d'interactions que cela impose au cerveau. A long terme, l'isolement social accru peut devenir le terreau de détériorations mentales graves, qui vont de la bipolarité à la démence. Mais avant d'en arriver là, cela endommage notre mémoire, qui s'affaiblit puisqu'elle qu'elle manque de nouvelles stimulations. Pour la protéger, faites-vous des amis : on n'a pas idée de la gymnastique cérébrale de haut vol qu'est en réalité la sociabilisation.
Une simple conversation vous force à solliciter votre pensée logique, votre sens critique, en appelle à vos souvenirs et votre sens de l'humour, et vous permet également de créer des connexions émotionnelles. Evidemment, le tout en vous permettant de renforcer vos connaissances et d'en utiliser des nouvelles. Et non, bavarder n'est pas toujours un vilain défaut !
Pour booster votre mémoire, pensez à bousculer régulièrement vos méninges, en activant des connexions que vous n'avez pas l'occasion de forcément solliciter au quotidien. Puzzles, jeux de logique, échecs, énigmes...
Jetez un coup d'oeil aux applications smartphone, qui proposent des petits jeux cérébraux. Elles ont l'avantage de vous permettre de travailler simplement votre mémoire de manière ludique et très complète. De plus, vous pouvez suivre votre évolution grâce à vos scores : il est assez grisant de voir qu'on n'atteint pas de "plafond", qu'on ne cesse de progresser à partir du moment où on travaille à un rythme régulier.
Mais un entraînement de fond n'est pas suffisamment si vous ne voulez pas seulement consolider votre mémoire, mais l'augmenter de manière significative. Pour lui permettre d'évoluer, il faut lui offrir des challenges. Faites l'effort de vous confronter à une véritable difficulté de temps en temps, par exemple en apprenant quelque chose de nouveau et de complexe, comme compter les cartes.
Tentez de maîtriser une nouvelle discipline ou d'apprendre les bases d'une autre langue, par exemple. Ces défis permettent de créer des nouveaux neurones, et d'établir de nouvelles connexions. C'est excellent pour votre santé mentale et ça permettra à votre mémoire de s'étendre, de devenir plus puissante.
Et c'est d'autant plus important qu'il faut faire face aujourd'hui à la débilitation engrangée par Internet, qui gomme toute difficulté dans notre quotidien, et nous mâche le moindre effort de réflexion. Forcez-vous donc à la difficulté, afin de fournir à votre cerveau la stimulation intellectuelle qu'il nécessite pour rester en bon état.
La devise "Un esprit sain dans un corps sain" est plus vraie que vous ne le pensiez peut-être. Car il n'y a pas que votre cerveau qui ait besoin d'exercice pour maintenir votre mémoire en bonne santé, mais votre corps tout entier.
En effet, la pratique régulière du sport augmente la taille de votre hypothalamus, une zone primordiale dans le développement de la mémoire et sa consolidation. De plus, faire de l'exercice aide à oxygéner le cerveau en en augmentant le flux sanguin, ce qui lui permet de se renforcer et de créer plus facilement de nouvelles connexions entre ses neurones.