2012 est une année d’élections. En France, la bataille est bien engagée. Depuis l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy, la campagne a pris un tour plus rapide et plus violent aussi. Les attaques, les invectives et les piques incisives sont désormais monnaie courante. On se rend coup pour coup. « Il ment du matin au soir », affirme Nicolas Sarkozy. « Il est l’homme de la crise » lui répond François Hollande. Mais ces échanges d’amabilités ne sont pas propres à la présidentielle française. De l’autre côté de l’Atlantique, les républicains font de l’actuel président, leur « punching-ball » quotidien. Tous accusent en chœur Barack Obama de faiblesse. Selon eux, il aurait été faible vis-à-vis de l’Iran, de la Chine, sur le dossier israélo-palestinien, etc. etc. La liste est encore longue.
Les deux campagnes se ressemblent donc sur la forme. Rien d’étonnant à cela, il est rare que le fair-play l’emporte quand les enjeux sont aussi importants. Mais les deux présidentielles se rejoignent aussi sur le fond. Un combat « valeurs contre valeurs » se dessine dans les deux pays. En France, les deux favoris affirment haut et fort leur conception de la République. Le candidat Sarkozy insiste sur un triptyque de valeurs qui lui est cher : travail, autorité et responsabilité dessinant en creux, l’image d’une France au travail qui refuse l’oisiveté et le laisser-aller. En face, François Hollande met en avant ses priorités : justice, effort et dignité pour une République qu’il souhaite plus juste. Pris en étau, François Bayrou n'a d'autre choix que de s’engager sur le même terrain en tentant d’imposer ses propres valeurs, à mi-chemin entre les deux camps, des valeurs humanistes.
Les républicains et les démocrates américains ne disent pas autre chose. 2012 sera d’abord un choix de société donc de valeurs. Le mot valeur revient d’ailleurs aussi souvent dans la campagne présidentielle française qu’américaine. Une façon peut-être dans les deux pays de ne pas aller sur un autre terrain, glissant et mouvant, celui de l’économie.
Crédit photo : AFP
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