Chaque jour, c'est la même rengaine : le soir arrivé, on culpabilise à l'idée de ne pas avoir fait tout ce que nous avions prévu et nous aimerions que la journée s'allonge. Poussée par l'envie d'en faire toujours plus, on ne prend jamais le temps de ralentir. Mais le problème avec ce genre de vie effrénée est qu'elle est responsable de notre manque de sommeil, notre stress grandissant et de problèmes de santé sur le long terme (obésité, risque de maladie cardiaque...).
Un "ralentissement" dans notre quotidien semble alors être la seule solution : et si nous adoptions la slow life ? Cette philosophie se caractérise par un refus catégorique de ces journées frénétiques. Elle préconise un mode de vie plus équilibré où il est bon de prendre son temps. Loin d'être évident et encore moins inné, adopter ce nouveau mode de vie demande un choix réfléchi mais surtout volontaire, faute de quoi il sera assez difficile de tenir. C'est en quelque sorte un pacte que l'on passe entre soi-même et le temps. Pour que l'un ne prenne plus le pas sur l'autre.
Mais que l'on ne s'y trompe pas. Loin de nous rendre adepte de la procrastination, la lenteur s'apparente plutôt à un mouvement favorisant l'activité : on y gagne en productivité mais aussi en bien-être en s'accordant des espaces de création et de réflexion.
Et en pratique, comment adopter la slow life ?
Souvent, on aimerait pouvoir faire plaisir à tout le monde aussi souvent que possible. Sauf que, cela est loin d'être possible. Pourtant, on se pousse à croire le contraire en acceptant tout, tout le temps. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles nos vies sont tellement remplies.
La slow life, c'est aussi savoir faire des choix réalistes, tant dans notre vie pro que perso. Par exemple, ne pas avoir peur de dire que l'on ne peut pas gérer une charge de travail supplémentaire ou que l'on est fatigué donc que l'on ne peut pas sortir ce soir.
Le réveil conditionne tout le reste de notre journée, alors dès le matin, on opte pour ce nouveau mode de vie sain. Exit les réveils en panique ! On se lève assez tôt pour ne pas être prise de court et avoir plus de contrôle sur son emploi du temps. Il s'agit aussi de prendre de bonnes habitudes. Souvent par manque de temps, nous sautons le petit déjeuner. Or, prendre le temps de manger (et de l'apprécier) est très important. En commençant la journée par un repas sain, on peut attaquer la journée dans de meilleures conditions. Ces quelques instants de calme peuvent également être une occasion de plus à partager avec notre conjoint ou nos enfants. Et surtout, on fait une détox digitale. Nos mails et notifications Facebook ou encore Instagram peuvent bien attendre quelques heures, le temps d'arriver au bureau.
Si nous sommes sans cesse dans une course effrénée vers plus d'argent, plus de reconnaissance, plus de pouvoir, plus de tout jusqu'à en arriver au burn-out, c'est parce que nous ne prenons pas le temps de nous consacrer à nos envies, nos désirs. Nous ne cessons jamais de nous comparer aux autres, à vouloir être toujours meilleur qu'autrui, à envier ce que nous n'avons pas. Et cela, sans pour autant savoir les sacrifices que telle ou telle personne a dû faire pour en arriver là où elle en est aujourd'hui.
Alors non, il ne s'agit pas de ne plus se fixer d'objectifs, mais plutôt d'apprendre à savoir ce que nous désirons vraiment. Ainsi, il s'avère plus facile de profiter de nos propres réussites et surtout de ne jamais cesser de croire en soi. Peu importe si autrui a réussi en moins de temps que nous, seul importe le résultat, notre résultat.
Chaque semaine, il est important de se délimiter quelques heures voir une journée rien que pour soi. Un laps de temps durant lequel on ne s'inquiète pas de savoir si on n'a pas finit de boucler tel dossier, si on a bien pensé à prendre tel ou tel rendez-vous. La seule chose qui doit nous inquiéter est la manière dont nous allons profiter de la journée.
L'opportunité de s'adonner à une activité manuelle, faire une promenade en famille, découvrir un nouveau musée, prendre un bain ou juste profiter du moment présent. Sur un coup de tête, notre homme/amie/cousine nous invite quelque part ? On ne refuse pas sous prétexte d'avoir une tonne de choses à faire, on accepte sans se poser de question. L'important ici est d'embrasser sa nouvelle liberté.
En somme, l'idée n'est pas tant d'abandonner toute responsabilité, mais de se (re)concentrer sur l'essentiel : NOUS.