"Je n'ai pas à me battre" : Hélène de Fougerolles ne se dit pas "féministe"
"Je n'ai pas à me battre" : Hélène de Fougerolles ne se revendique pas "féministe" Hélène De Fougerolles pour la série télévisée "Balthazar" au photocall du troisième jour du festival international du film de La Rochelle, France, le 14 septembre 2018. © Patrick Bernard/Bestimage
On a tendance à mettre en lumière les paroles d'actrices engagées, soutenant ouvertement les paroles des victimes de violences sexistes et sexuelles. Ainsi que leurs témoignages, sur leurs propres expériences, loin d'être toujours idylliques lorsqu'il est question d'un monde à ce point marqué par l'omerta, celui du cinéma. Semi-Exclusif - Hélène de Fougerolles lors du dîner de gala caritatif pour l'association "Autistes Sans Frontières" à l'hôtel Marcel Dassault à Paris, le 14 juin 2018. © Marc Ausset-Lacroix/Bestimage
Mais certaines comédiennes partagent plus volontiers leurs réticences quant aux luttes féministes... Et au mouvement #MeToo, qui se déploie depuis plus de six ans déjà. C'est notamment le cas d'une actrice que le public de TF1 connaît bien : Hélène de Fougerolles. Hélène De Fougerolles pour la série télévisée "Balthazar" au photocall du troisième jour du festival international du film de La Rochelle, France, le 14 septembre 2018. © Patrick Bernard/Bestimage
La révélation du Péril Jeune de Cédric Klapisch s'est vue interrogée au sujet de la libération de la parole dans l'émission 50' Minute Inside, présentée par Isabelle Ithurburu. Hélène de Fougerolles lors du cocktail du concert "L'association Petits Princes fête son 7000ème rêve" au Casino de Paris, à Paris, France, le 18 décembre 2018. © Denis Guignebourg/BestImage
Et s'est exprimée en ces mots : "J'ai peut-être fait un ou deux castings un peu pourris, avec des gens qui en profitaient, mais ça fait partie de l'histoire, et ça ne m'a pas atteint, je ne me sens pas abîmée, ce n'est pas quelque chose que je vais revendiquer !". Helene de Fougerolles - Photocall de la série "Sam" lors de la 25ème édition du Festival de la Fiction de la Rochelle. Le 15 septembre 2023 © Denis Guignebourg / Bestimage
"Le féminisme ? ca ne me parle pas du tout", a développé Hélène de Fougerolles dans l'émission de la première chaîne. Hélène de Fougerolles à la projection du téléfilm "Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi" au festival international du film de La Rochelle, France, le 13 septembre 2018. © Patrick Bernard/Bestimage
"Je me sens équilibrée avec les hommes, je trouve que j'ai ma place. Je n'ai pas à me battre pour être à égalité, puisque je le suis". Helene de Fougerolles - Photocall de la série "Sam" lors de la 25ème édition du Festival de la Fiction de la Rochelle. Le 15 septembre 2023 © Denis Guignebourg / Bestimage
Des déclarations pas vraiment néoféminisme-friendly s'il en est. Hélène De Fougerolles pour la série télévisée "Balthazar" au photocall du troisième jour du festival international du film de La Rochelle, France, le 14 septembre 2018. © Patrick Bernard/Bestimage
Au creux de ces propos, cette idée selon laquelle l'égalité femmes/hommes serait déjà une réalité. Et non un combat qu'il faudrait mener. Pourtant, témoignages accablants, sentiment d'impunité, inégalités salariales et pépites sexistes diverses démontrent largement l'inverse. Hélène De Fougerolles pour la série télévisée "Balthazar" au photocall du troisième jour du festival international du film de La Rochelle, France, le 14 septembre 2018. © Patrick Bernard/Bestimage
Sylvie Chaperon, historienne des féminismes, aime à dire : "Etre féministe, c'est reconnaître la domination masculine. Lorsque l'on est une femme, cela revient à reconnaître que l'on est dominée. Ce n'est pas un constat valorisant. Etre une femme et ne pas être féministe, c'est finalement se protéger en se convainquant qu'il n'y a pas de problème." Semi-Exclusif - Harry Roselmack, Hélène de Fougerolles lors du dîner de gala caritatif pour l'association "Autistes Sans Frontières" à l'hôtel Marcel Dassault à Paris, le 14 juin 2018. © Marc Ausset-Lacroix/Bestimage