Noël ne sera pas comme d'habitude cette année, on commence à saisir. Face à cette réalité, on doit donc s'organiser. Réduire la liste de convives et dans certains cas, pour être sûr·e de protéger ses proches quand ils·elles sont particulièrement fragiles, le passer à trois, à deux, ou carrément tout·e seul·e. Une première pour beaucoup, qui peut être source d'appréhension. Sur Twitter, l'illustratrice Klaire, aussi scénariste et comédienne, donne donc quelques conseils précieux qu'elle a puisés dans sa propre expérience.
"Pas de noël en famille chez moi cette année, mais ça fait plusieurs années que je fais ça, et ce sera peut-être votre première", écrit-elle. Elle prévient d'abord contre le FOMO ("Fear of missing out", "la peur de manquer", en anglais) qui rôde : "On peut se foutre prodigieusement de Noël, bah le bourrage de crâne marketing et cie fait que... on a QUAND MÊME l'impression de rater un truc."
L'artiste féministe confie d'ailleurs que sur elle, "l'emprise persiste".
"J'arrive à vivre la pression du réveillon alors même que je vais pas réveillonner", lâche-t-elle. "Donc je dirais que même si vous êtes super détente à l'idée de ne pas fêter Noël : méfiez-vous. (Je veux dire par là méfiez-vous du coup de déprime qui peut vous tomber dessus)".
Elle poursuit, proposant de gérer ces émotions avec des actions concrètes, et de ne pas rester là à ne rien faire : "Et donc on fait quoi ? Encore une fois ce n'est que ma mini expérience mais 'prévoyez un truc.'" Klaire énumère : "Que ce soit un coup de main à une asso, des films qui vous font du bien, une soirée texto avec [quelqu'un] d'autre qui ne fête pas Noël, ou une micro soirée à peu d'amis pas fragiles en faisant attention." Des idées qu'on se note sans hésiter.
"Je sais qu'il y a rien de révolutionnaire dans ce que je dis, l'idée c'est juste 'anticipez que ça peut être déprimant même quand on se croit à l'abri, car le lobby du lutin est coriace'", ajoute-t-elle, avant de conclure : "Ne pas fêter Noël ne fait pas de vous un·e loser, P.R.O.M.I.S." Et d'appeler quiconque a davantage d'idées à les partager.
Une solidarité qui fait du bien, et qui prouve que malgré les apparences : on n'est pas (vraiment) seul·e, en fin de compte.